Quand on débute ou qu’on cherche à améliorer la qualité de ses vidéos, on se retrouve vite face à un choix technique qui peut sembler secondaire… mais qui change tout : la fréquence d’images, ou « fps » (frames per second).
Qu’est-ce que la fréquence d’images ? Quel est le rendu visuel ? Pourquoi certains choisissent l’un plutôt que l’autre ? Et surtout, lequel choisir pour ses propres vidéos ?
Dans cet article, je vous explique simplement les différences entre les principales fréquences d’images utilisées en vidéo, et je vous donne mes conseils concrets pour faire le bon choix selon vos projets.
Un peu d’histoire : d’où vient le fps ?
Qu’est-ce que la fréquence d’images (fps) ?
24 fps : le look cinéma par excellence
Le 24 fps est le standard du cinéma depuis des décennies. C’est ce qui donne aux films cette sensation « cinématographique » : un mouvement légèrement flou, naturel, et surtout reconnaissable entre mille.
Ce rendu est idéal pour les courts-métrages, les documentaires artistiques ou toute vidéo avec une forte narration. Il apporte une dimension émotionnelle que les autres fréquences n’ont pas toujours.
30 fps : l’équilibre entre fluidité et réalisme
Le 30 fps est très utilisé pour le contenu web, YouTube, interviews, et vlogs. Il donne une image plus fluide qu’en 24 fps, tout en restant naturelle.
C’est souvent un bon compromis si vous souhaitez garder un rendu propre, sans aller vers l’hyperréalisme du 60 fps.
De nombreuses émissions de télévision et les directs sont souvent tournés en 30 fps pour offrir une image plus fluide et réaliste. Pour les événements sportifs diffusés à la télévision, on utilise généralement une fréquence d’images encore plus élevée afin de restituer les mouvements avec précision et naturel, comme lors d’une course ou d’un saut.
60 fps : la fluidité maximale
Le 60 fps permet une ultra-fluidité, surtout visible sur les mouvements rapides. Les détails sont nets, les ralentis sont propres, et le rendu est très immersif.
C’est parfait pour filmer de l’action, du sport, des voyages ou pour créer des ralentis en post-prod sans perte de qualité.
Le 60 fps était peu utilisé avant l’arrivée de la 4K, mais avec la généralisation de la vidéo en ultra haute définition, les fréquences d’images plus élevées comme le 60 fps se sont imposées : elles apportent un rendu ultra détaillé, réaliste et immersif. C’est aussi le format de référence pour enregistrer des séquences de jeux vidéo ou des scènes rapides, en limitant les effets de saccade et en assurant une restitution fluide des mouvements.
⚠️ Sur certaines vidéos narratives, le 60 fps peut paraître « trop fluide », voire un peu froid ou artificiel. Il faut donc l’utiliser à bon escient.
Et le 120 fps dans tout ça ?
Le 120 fps est une fréquence d’image principalement utilisée pour créer des ralentis vraiment fluides. En filmant à 120 images par seconde, il est possible de ralentir l’action 4 ou 5 fois tout en conservant une vidéo parfaitement nette et fluide, sans effet de saccade.
On retrouve cette cadence dans les tournages de sport, de danse, d’action ou de contenu artistique où chaque mouvement doit être détaillé avec précision. C’est aussi très utilisé pour donner un effet stylisé et immersif à certains plans, en post-production.
PAL vs NTSC : comprendre les différences internationales de fps
Selon les régions du monde, les normes vidéo ne sont pas les mêmes. En Europe (et donc en France), on utilise la norme PAL, tandis qu’en Amérique du Nord et dans d’autres régions, c’est le NTSC. Et cela influence directement la fréquence d’images utilisée.
La norme PAL fonctionne en 25 fps (et ses multiples comme 50 fps)
La norme NTSC repose sur 30 fps (et 60 fps pour les vidéos plus fluides)
C’est pourquoi certains tournent en 25 fps au lieu de 24, ou en 50 fps au lieu de 60 pour rester cohérents avec les standards de diffusion locaux. Le 24 fps, quant à lui, reste le format « cinéma » universel.
👉 En résumé :
24 fps = standard cinéma
25 / 50 fps = PAL (Europe)
30 / 60 fps = NTSC (Amérique du Nord, Japon, etc.)
Mais ce n’est pas la seule raison !
C’est aussi un élément super important à prendre en compte lorsque vous filmez dans des environnements éclairés par de la lumière artificielle (néons, lampes LED, ampoules, etc.).
Ces lumières ne sont pas continues : elles clignotent très rapidement à la fréquence du courant électrique local, généralement 50 Hz en Europe (PAL) et 60 Hz en Amérique du Nord (NTSC). Ce clignotement est imperceptible à l’œil nu… mais si votre fréquence d’image n’est pas synchronisée avec la fréquence du courant, vous risquez d’avoir un effet de “flickering” (des bandes noires ou un scintillement pas beau à l’image).
💡 Pour éviter ça :
Si vous êtes en Europe (50 Hz) : filmez dans un multiple de 25, 25 fps, 50 fps ou 100 fps
Si vous êtes en Amérique du Nord, Japon, etc. (60 Hz) : filmez dans un multiple de 30, 30 fps, 60 fps ou 120 fps
Ça permet de synchroniser parfaitement votre captation avec la fréquence de l’éclairage artificiel et d’éviter le flickering.
Peut-on mélanger plusieurs fps dans une même vidéo ?
Oui, c’est possible. Mais il faut être prudent lors du montage :
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Votre timeline doit être en 24, 30 ou 60 fps selon le rendu final souhaité.
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Si vous filmez en 60 fps pour faire des ralentis dans une séquence à 24 fps, vous gardez la fluidité sans interpolation.
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Évitez de mélanger trop librement les formats, au risque de créer des effets visuels peu naturels ou des incohérences de style.
Comment choisir la bonne fréquence d’images ?
Voici un récapitualif simple :
| Type de projet | Fréquence conseillée |
|---|---|
| Film, court-métrage, fiction | 24 fps |
| Vidéo YouTube, tuto, vlog | 30 fps |
| Sport, drone, ralenti | 60 fps |
Et si vous hésitez, posez-vous une seule question : est-ce que je veux un rendu cinématographique ou ultra fluide ?
Ajustez ensuite selon le sujet et le support de diffusion.
En bref...
La fréquence d’images n’est pas juste un paramètre technique : c’est un outil créatif puissant. Elle change la façon dont on perçoit une scène, une ambiance, un mouvement.
👉 Que vous choisissiez 24, 30 ou 60 fps, le plus important est de connaître leur effet visuel, pour ensuite les utiliser en conscience, selon ce que vous voulez transmettre à l’image.
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